Les joueurs de hockey intérieur d’Équipe Olympiques spéciaux Nouveau-Brunswick sont devenus des clients réguliers d’un dépanneur de Thunder Bay.

L’équipe de 16 membres séjourne dans la ville pour participer aux Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada 2020, et fréquente souvent le dépanneur South Neebing Variety, situé en face de leur hôtel, pour y acheter des collations et autres petites gâteries de fin de soirée.

« Ils envahissent le magasin », a dit l’entraîneur Ross Antworth en riant.

Lors d’une de ces visites, M. Antworth a vu une dame s’arrêter devant le magasin et y apercevoir avec effroi la mer de vestes vertes de l’équipe du Nouveau-Brunswick qui remplissait le petit magasin.

« Son visage trahissait ce qu’elle pensait probablement : “Oh non, je n’ai pas le temps d’attendre – j’ai seulement besoin de quelques trucs” », a-t-il raconté.

M. Antworth a convaincu la dame de ne pas s’inquiéter et d’entrer dans le magasin.

En fin de compte, il s’agissait de la mère d’un athlète local d’Olympiques spéciaux; elle s’est montrée tout à fait compréhensive, voire enthousiaste, et est entrée dans le dépanneur.

Une fois que la dame fût prête à passer à la caisse avec ses deux achats, les athlètes – formant une longue file au comptoir – se sont mis de côté pour la laisser passer devant eux.

Impressionnée par leur gentillesse, elle a demandé si elle pouvait faire un don à l’équipe.

« Nous ne pouvions pas vraiment accepter le don », a expliqué M. Antworth. « C’est alors qu’elle a remis 20 $ de plus au caissier et lui a demandé de soustraire 2 $ des achats de chaque athlète. » 

Pour M. Antworth, cette brève interaction – et l’effet qu’elle a eu sur cette dame – en dit long.

« Il en ressort une histoire extraordinaire sur l’ensemble du mouvement, des athlètes, de la communauté... et sur la gentillesse qu’a eue cette dame de faire un don de cette façon », a-t-il affirmé.

Selon Clinton Blois, membre de l’équipe depuis neuf ans, les athlètes laissent passer les autres clients simplement « par respect » – c’est ce qu’ils ont fait toute la semaine.

« C’est une question de politesse », a ajouté M. Blois.

M. Antworth n’en attend pas moins de son équipe.

« Ils ont agi comme des athlètes, ils ont été polis et ils l’ont laissée passer », a-t-il conclu. « Quand vous apprenez à les connaître, vous voyez qu’ils ont le cœur sur la main et que c’est tout simplement leur façon de faire. »