À l’occasion de la Semaine de l’action bénévole, qui se déroule du 19 au 25 avril, nous remercions nos 22 000 bénévoles de partout au Canada en présentant certaines de leurs histoires. Leur soutien indéfectible aide les athlètes d’Olympiques spéciaux et leurs familles à acquérir la confiance, la détermination et la force de relever tous les défis, dans le sport comme dans la vie.
NOUS VOUS PRÉSENTONS MARTIN MCSWEEN
L’Albertain Martin McSween a découvert Olympiques spéciaux il y a 30 ans, alors qu’il travaillait dans un foyer de groupe pour personnes ayant une déficience intellectuelle, à Drumheller.
Plusieurs des résidents du foyer participaient au programme d’athlétisme d’Olympiques spéciaux, et Martin s’était proposé pour les reconduire à leurs séances d’entraînement.
Un jour, on a eu besoin de Martin, ancien athlète et entraîneur certifié, sur le terrain.
« J’ai aussitôt été conquis », se souvient-il, en ajoutant qu’il est toujours aussi passionné 30 ans plus tard. « J’étais habitué à entraîner des athlètes de ligues générales, où l’on a tendance à oublier l’esprit sportif quand les tensions montent et que les choses se compliquent. »
Il a été charmé par l’enthousiasme des athlètes d’Olympiques spéciaux, par leur véritable amour du sport et, bien entendu, par leurs danses!
Il s’est porté volontaire pour devenir entraîneur d’athlétisme, et s’est ensuite intéressé aux quilles, puis au ski alpin.
En 1997, il a mis en œuvre le programme de course de ski alpin d’Olympiques spéciaux Drumheller tout en entraînant des skieurs alpins d’un autre programme général.
Olympiques spéciaux le poussait à se dépasser de nouvelles façons, et cela lui plaisait.
« Je trouve cela stimulant de devoir adapter un exercice d’entraînement général en fonction des besoins d’une personne qui apprend d’une façon différente. C’est ce qui est véritablement venu me chercher », affirme-t-il.
Il explique que « si un athlète ne comprend pas l’exercice, c’est probablement en raison de la façon dont je le présente »; il doit donc réévaluer la situation et s’adapter aux besoins de la personne.
Par exemple, un de ses skieurs essayait depuis plusieurs années de passer de la position du chasse-neige à celle du ski parallèle. Convaincu des habiletés athlétiques de l’athlète, il l’a bienveillamment dirigé vers une plaque de glace sur la piste et l’a observé passer rapidement au ski parallèle.
Plus récemment, l’un de ses skieurs avait de la difficulté à garder son équilibre. Martin s’est donc concentré sur l’entraînement hors-piste pour aider l’athlète à améliorer cette habileté.
Ce même athlète s’est plus tard qualifié pour participer aux derniers Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada 2020 à Thunder Bay, où il a remporté deux médailles de bronze et une médaille d’argent.
« C’est génial », confie Martin, qui agissait également comme entraîneur en chef de l’équipe de ski alpin d’Olympiques spéciaux Alberta à ces Jeux, qui se sont déroulés à Thunder Bay du 25 au 29 février.
Au cours des 30 dernières années, Martin a été entraîneur à diverses compétitions régionales, nationales et internationales, y compris aux Jeux mondiaux d’hiver d’Olympiques spéciaux à Boise, dans l’État de l’Idaho, en 2009, et à Pyeongchang, en Corée du Sud, en 2013.
Bien que son rôle d’entraîneur lui donne une occasion extraordinaire de voyager, c’est de faire la connaissance de collègues entraîneurs et d’athlètes de partout au pays que Martin aime le plus.
En effet, l’un de ses plus beaux souvenirs remonte aux Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada 2005, qui se sont déroulés dans des conditions météorologiques particulièrement extrêmes à l’Île-du-Prince-Édouard.
Toutes les équipes de ski alpin étaient retenues à l’hôtel et ne pouvaient se rendre à la cérémonie de clôture des Jeux en raison d’une tempête de neige.
« Comme nous étions tous ensemble à l’hôtel, nous avons eu le temps de véritablement apprendre à nous connaître. C’était comme si nous formions une grande équipe », se souvient-il. « Ça a été un moment spécial pour moi. Nous avons eu l’occasion de faire la connaissance des autres entraîneurs et de discuter avec les autres athlètes; ces derniers ont tissé des liens qui durent encore aujourd’hui. »
Selon Martin, faire du bénévolat pour Olympiques spéciaux est un choix évident.
« Je fais du bénévolat pour l’amour du sport », affirme-t-il. «
Avec Olympiques spéciaux, on redécouvre le plaisir du sport.
Les athlètes y développent certes leur esprit de compétition et s’entraînent intensivement, mais on ne manque pas non plus de rire et de s’amuser. »
« Et comme j’ai aussi la possibilité d’enrichir la vie d’un athlète, il s’agit d’une situation mutuellement profitable! »