Une athlète ontarienne ayant le syndrome de Down lance une entreprise de fabrication de chouchous en pleine pandémie et verse une partie des profits à Olympiques spéciaux Canada

Comme pour plusieurs Canadiens ayant une déficience intellectuelle, la pandémie de COVID-19 a mis un frein à l’emploi du temps chargé de Spring Ding, athlète d’Olympiques spéciaux Ontario.

La jeune femme âgée de 17 ans, ayant le syndrome de Down, participe habituellement à une multitude de programmes d’Olympiques spéciaux, comme ceux d’athlétisme, de boccia et de basketball, ainsi qu’à des cours de danse et des leçons de natation.

La suspension des programmes d’Olympiques spéciaux en mars 2020 a complètement déstabilisé Spring, qui ne pouvait alors plus participer à ses activités régulières ni profiter de la présence des gens de son réseau.

« Mes amis me manquent », dit-elle.

Voulant s’occuper, elle a fondé, avec sa famille, Sweet Spring, une boutique d’accessoires fabriqués à la main, y compris des chouchous faits par l’athlète de Toronto.

La petite entreprise locale est entièrement gérée par la famille : Yolanda, la sœur de Spring, gère le site Web et les médias sociaux, tandis que sa mère, Ivy, participe à la fabrication des produits.

« Cela la garde occupée », dit Yolanda, en ajoutant que Spring fabrique une dizaine de chouchous par semaine. « La fabrication demande du temps, mais Spring y prend plaisir. »

La famille a été inspirée par John’s Crazy Socks, une entreprise père-fils créée par un jeune homme ayant le syndrome de Down qui aime les chaussettes colorées et loufoques. Le jeune homme remet une partie des profits générés par la vente de ses chaussettes, les « crazy socks », à Olympiques spéciaux aux États-Unis.

« Nous nous sommes dit que nous pourrions faire quelque chose comme ça », ajoute Yolanda.

Spring a appris à utiliser une machine à coudre, puis a lancé Sweet Spring en août 2020 et a choisi de verser 10 % de tous ses profits à Olympiques spéciaux Canada.

Elle a rapidement commencé à recevoir des commandes de chouchous nuptiaux en satin faits à la main.

« Nous avons été surprises par le soutien dont font preuve les membres de notre collectivité », poursuit Yolanda, soulignant qu’elles ont été en mesure de donner 100 $ durant les vacances de fin d’année.

Bien que Spring soit devenue une athlète d’Olympiques spéciaux il y a seulement quatre ans, Yolanda affirme que le mouvement fait maintenant partie intégrante de la vie de sa sœur.

Spring a découvert Olympiques spéciaux Ontario durant son parcours scolaire, lorsqu’elle a commencé à étudier à l’école Mary Thompson High School de Scarborough. Maintenant en 12e année, l’athlète a recouvert les murs de sa chambre de rubans et de badges d’Olympiques spéciaux.

« Je n’avais jamais vu ma sœur aussi heureuse avant qu’Olympiques spéciaux entre dans sa vie », se rappelle Yolanda. « J’ai de nombreuses vidéos où elle danse et rit. Elle aime cette énergie, la foule et établir des liens avec ses amis. »

« Même cette année, alors que les programmes étaient en ligne, elle s’est amusée sur Zoom et a pris plaisir à échanger avec les gens. »

Grâce à Olympiques spéciaux, Spring a découvert l’importance de faire de l’activité physique, d’adopter de bonnes habitudes et de se fixer des objectifs.

Son plus récent objectif?

« Faire partie de l’équipe nationale », dit-elle en faisant référence à son souhait de se qualifier pour joindre les rangs d’Équipe Canada d’Olympiques spéciaux.

« Elle a vraiment un objectif et un rêve maintenant, et je crois que c’est vraiment important », ajoute Yolanda.

Alors que les programmes sont toujours sur pause, Spring travaille à atteindre ses objectifs en participant à la programmation virtuelle d’Olympiques spéciaux Ontario, en s’entraînant sur le tapis roulant tous les jours et en livrant les paquets de Sweet Spring à pied, dans la mesure du possible.

Suivez Sweet Spring sur Instagram à @sweetspringcanada et visitez www.sweetspring.ca pour vous procurer ses accessoires faits à la main.

MAGASINEZ CHEz Sweet Spring