Alexander

En regardant son fils Alexander participer à une activité du programme S’amuser grâce au sport, Stella D’Silva a su qu’Olympiques spéciaux allait faire des merveilles pour lui.

Avant qu’elle l’inscrive, Alexander en avait arraché avec les sports d’équipe. « Dès la prématernelle, il refusait tout simplement de jouer avec les autres enfants », se rappelle-t-elle. Et quand elle le questionnait délicatement sur ses raisons, il répondait simplement qu’il n’était « pas capable ».

Mme D’Silva se disait que ce sentiment de n’être bon dans rien devait être assez pénible pour les enfants comme Alexander. Mais elle persévérait, parce qu’elle le savait capable de participer à un certain niveau.

Alexander a le syndrome de Down, mais il « fonctionne plutôt bien » dans l’ensemble. Mme D’Silva et sa famille ont fini par entendre parler de S’amuser grâce au sport, l’un des deux programmes jeunesse d’Olympiques spéciaux, qui cible les enfants de sept à 12 ans. Dans un environnement amusant et sécuritaire, on initie les enfants à des mouvements — course, saut, équilibre — qui améliorent leurs habiletés motrices fondamentales, en plus de leur enseigner l’importance d’une bonne alimentation.

À une époque où quelque dix pour cent seulement des enfants canadiens font suffisamment d’exercice tous les jours, Olympiques spéciaux s’emploie à offrir aux enfants et aux jeunes présentant une déficience intellectuelle la possibilité de vivre une vie active.

Depuis leur lancement à la grandeur du pays en 2010, les programmes Enfant actif et S’amuser grâce au sport et ont tous deux connu une croissance considérable, signe qu’ils répondent à un besoin véritable. Le nombre d’enfants inscrits a augmenté de 84 % dans le cas du premier, et de 25 % pour le second.

« Maintenant, quand ses amis racontent qu’ils sont allés à un entraînement de hockey ou de soccer, Alexander peut dire que lui aussi, il a son programme, dit Mme D’Silva. Cela lui donne un sentiment d’appartenance. »

Inscrit à Olympiques spéciaux depuis un peu plus de trois ans, le garçon de dix ans s’épanouit visiblement. « S’amuser grâce au sport a donné beaucoup d’assurance à Alexander, se réjouit Mme D’Silva. Il adore le programme. Dès le milieu de la semaine, il commence à demander : "Quand est-ce qu’on y retourne? " »