L’ancien premier ministre du Manitoba et homme politique canadien Gary Doer soutient le mouvement Olympiques spéciaux partout où il est en poste depuis plus de 30 ans.
Le premier contact de M. Doer avec la cause s’est fait dans les années 1980, par l’entremise d’un ancien joueur de la LNH, Ted Irvine. Ce dernier collaborait avec Olympiques spéciaux aux États-Unis alors qu’il jouait pour les Rangers de New York; à son retour à Winnipeg, il a l’idée de faire ouvrir des programmes au Manitoba. Il recrute alors Dan Johnson, ancien directeur général d’Olympiques spéciaux Manitoba, et Gary Doer pour aider le projet à prendre son envol.
M. Doer embarque. « Je ne voulais pas me contenter d’assister à des réunions du conseil et de m’occuper des états financiers, dit-il; je tenais à m’engager directement et à travailler auprès des athlètes. »
Il prend l’initiative d’organiser les premiers jeux provinciaux d’été et apprend à connaître les entraîneurs, les athlètes et les familles.
S’il adore regarder les athlètes locaux progresser des jeux provinciaux au jeux nationaux puis mondiaux, ce sont les manifestations de soutien constantes dont il est témoin qui inspirent le plus Gary Doer.
« Le genre de soutien que les entraîneurs manifestent aux athlètes – quand ils gagnent, mais surtout quand ils perdent – et celui que les athlètes s’apportent entre eux […] ça vient d’une culture qu’on ne rencontre pas en sport d’habitude », explique M. Doer, se rappelant un moment où, durant une course, il a vu un athlète s’arrêter pour aider un concurrent tombé à se relever avant qu’ils repartent tous les deux. « Pour nous qui avons été formés à gagner à tout prix, Olympiques spéciaux propose une culture complètement différente – une culture qui valorise l’individu par le sport et l’entraînement, bien sûr, mais aussi la dignité des adversaires. »
« Parfois, ça tire une larme des plus cyniques d’entre nous. »
Gary Doer a continué à défendre la cause au fil de sa carrière comme membre de l’Assemblée législative puis premier ministre du Manitoba et durant son mandat comme ambassadeur du Canada aux États-Unis.
Selon Jennifer Campbell, directrice générale d’Olympiques spéciaux Manitoba, l’influence politique soutenue de M. Doer a favorisé l’expansion du mouvement, non seulement dans la province, mais à la grandeur du pays et même au-delà de la frontière.
« Il a toujours beaucoup milité pour qu’on nous accorde notre financement », dit Mme Campbell. « Le mouvement a toujours été très présent dans son esprit et il a transporté un peu d’Olympiques spéciaux avec lui tout au long de sa carrière. »
Même quand il était ambassadeur du Canada aux États-Unis, de 2009 à 2016, Gary Doer faisait la promotion du mouvement partout où il le pouvait. À l’occasion d’une réunion des gouverneurs à Washington, par exemple, il a mis Olympiques spéciaux en vedette en invitant Tim Shriver et un athlète à prendre la parole.
« Il y a bien des gens impliqués beaucoup plus que moi − entraîneurs, parents et bénévoles », dit humblement M. Doer, qui occupe aujourd’hui un poste d’administrateur honoraire au conseil d’Olympiques spéciaux Manitoba. « On a un peu de visibilité en tant que premier ministre et ambassadeur, alors on essaie de s’en servir pour promouvoir la cause. J’essaie simplement de faire ce que je peux. »