Le légendaire George Reed des Roughriders de la Saskatchewan est l’une des toutes premières célébrités ambassadrices d’Olympiques spéciaux.
Après être arrivé en Saskatchewan du Mississippi dans les années 1960 pour entrer à la Ligue canadienne de football, il est devenu l’un des plus grands favoris du public dans l’histoire des Roughriders et le meilleur porteur de ballon que l’équipe ait jamais eu. Durant ses 13 ans de carrière (de 1963 à 1975), M. Reed a rapidement acquis le statut de célébrité et son nom reste bien connu au Canada – et dans la communauté d’Olympiques spéciaux.
Il a commencé à participer au mouvement durant les années 1970 : deux organismes caritatifs locaux, les Chevaliers de Colomb de la Saskatchewan et ce qui s’appelait alors la Saskatchewan Association for the Mentally Retarded, l’avaient invité à faire une allocution à une rencontre d’athlétisme provinciale pour athlètes ayant une déficience intellectuelle.
« J’ai eu du plaisir à les observer lors de notre première rencontre », se rappelle M. Reed. « Après avoir vu participer les athlètes et avoir constaté leur joie et leurs réactions, j’ai pensé, en observant ce qui se passait, que je pourrais peut-être continuer à contribuer à ce mouvement. »
Cette petite rencontre d’athlétisme a incité M. Reed à se donner pour mission philanthropique de soutenir les personnes ayant une déficience intellectuelle. Il a ensuite établi la George Reed Foundation, qui apporte un soutien aux personnes ayant une déficience intellectuelle par des initiatives communautaires, un soutien éducatif et des programmes d’Olympiques spéciaux.
Selon la directrice générale d’Olympiques spéciaux Saskatchewan, Faye Matt, M. Reed a mis à profit toutes les ressources dont il disposait, non seulement à titre de joueur des Roughriders, mais aussi en tant que membre actif de sa collectivité.
« Il a fait bien plus que de venir rencontrer les athlètes et présenter les médailles : il a mobilisé des commanditaires et organisé des événements de collecte de fonds », souligne Mme Matt. « Il ne s’est pas contenté d’être un des visages de l’organisation, ou un ambassadeur, mais il s’est retroussé les manches et il a travaillé avec des personnes comme Harry « Red » Foster, le fondateur d’Olympiques spéciaux au Canada. »
Grâce à son dévouement, et à celui des Chevaliers de Colomb de la Saskatchewan, Olympiques spéciaux Saskatchewan a été la première section provinciale à être constituée en 1975, seulement une année après la fondation d’Olympiques spéciaux Canada. En 1978, Regina est devenue la première ville canadienne hors de l’Ontario à accueillir les Jeux d’été d’Olympiques spéciaux Canada. Quelque 500 athlètes de partout au pays ont participé aux compétitions.
« M. Reed a joué un rôle déterminant en imprimant cet élan », ajoute Mme Matt. « Nombreux sont ceux qui connaissent George Reed pour sa brillante carrière à la LCF. Les athlètes et bénévoles d’Olympiques spéciaux sont fiers de le connaître pour sa générosité et pour son engagement indéfectible à faire de l’inclusion une réalité aussi bien dans le sport que dans les collectivités. »
Il a également transmis cette passion à sa fille, Georgette Reed, une athlète décorée qui a pris part aux épreuves de lancer du poids aux Jeux olympiques d’été de 1992 à Barcelone.
« Mon père m’a toujours inculqué l’importance de redonner à ma collectivité. J’excellais dans les sports et j’aimais diriger l’entraînement, c’est donc devenu mon premier poste d’entraîneuse », affirme Georgette.
Elle se souvient encore de la première rencontre d’athlétisme à laquelle elle a assisté à Regina et de tous les athlètes qui se sont rués vers son père pour lui donner des accolades et des « high fives ».
« Il donnait son temps à tous, mais il avait toujours du temps pour les athlètes », ajoute-t-elle. « Olympiques spéciaux a toujours occupé une place très spéciale dans son cœur. Sa passion était de veiller à ce que tous aient l’occasion d’exceller. »
M. Reed, qui célèbre son 80e anniversaire mercredi, est fier des progrès qu’a faits le mouvement au cours des 50 dernières années.
Quand il a commencé, Olympiques spéciaux était en « période d’essai » et n’offrait à ce moment-là que quatre sports, se souvient M. Reed.
« Avoir vu où était le mouvement le 1er jour et voir où il est rendu aujourd’hui... c’est gratifiant de voir que nous avons pu le propulser, qu’il est devenu quelque chose d’aussi grand et que tout le monde peut participer. »