Âgé d’à peine 31 ans, le Néo-Écossais Michael McCarther a été bénévole auprès d’Olympiques spéciaux la moitié de sa vie.
Aujourd’hui vice-président du conseil d’administration d’Olympiques spéciaux Nouvelle-Écosse (et le plus jeune membre à y siéger), Michael a commencé à faire du bénévolat à Halifax alors qu’il n’avait que 16 ans.
« À l’école secondaire, j’étais un élève plutôt motivé », affirme Michael en riant.
Il était président du conseil étudiant et un athlète.
En 2005, son entraîneur de crosse, Steve Gilbert, a engagé Michael pour qu’il s’occupe de son fils Stanley après l’école. Stanley a le syndrome de Lennox-Gastaut, une forme rare d’épilepsie infantile qui provoque des crises d’épilepsie et un dysfonctionnement cognitif.
Lors de sa première semaine de travail, Michael a amené Stanley à un entraînement de l’équipe de patinage de vitesse d’Olympiques spéciaux.
« Le lien entre les gens qui étaient présents, l’ouverture dont ils faisaient preuve et la reconnaissance qu’ils témoignaient... nous pouvons tous en tirer des leçons », affirme Michael en se remémorant cette première expérience auprès d’Olympiques spéciaux. « Je croyais être une personne très progressiste et plus ouverte avant de m’engager auprès d’Olympiques spéciaux. Je pense toutefois que cela m’a ouvert les yeux. Je ne savais pas vraiment ce que c’était que d’être inclusif et accueillant. »
Michael a immédiatement annoncé à son entraîneur qu’il refuserait d’être payé pour ce travail et il s’est inscrit à titre de bénévole auprès d’Olympiques spéciaux à Halifax. Stanley l’accompagnait à tous les entraînements. En moins de trois semaines, il est devenu entraîneur en chef adjoint de l’équipe de patinage de vitesse. Stanley et lui sont rapidement devenus de bons amis.
« Stanley suivait Michael partout où il allait », raconte M. Gilbert, aussi entraîneur d’Olympiques spéciaux et, à l’époque, coordonnateur régional bénévole d’Olympiques spéciaux à Halifax.
« Ils s’entendaient comme larrons en foire. On aurait juré qu’ils étaient des frères. »
Michael s’est également engagé au-delà d’Olympiques spéciaux, souhaitant que Stanley et d’autres élèves ayant une déficience intellectuelle puissent avoir les mêmes chances que lui, comme assister à des conférences sur le leadership des élèves de l’Association des élèves du secondaire de la Nouvelle-Écosse.
La même année, Michael a lancé The Inclusion Project, une conférence de l’Association des élèves du secondaire de la Nouvelle-Écosse qui jumelle des élèves leaders avec des élèves ayant une déficience intellectuelle dans le cadre d’ateliers de leadership et de perfectionnement. Aujourd’hui, la conférence a toujours lieu et plus de 200 élèves de partout en Nouvelle-Écosse y participent chaque année.
À l’âge de 19 ans, Michael a pris la relève de M. Gilbert au poste de coordonnateur régional d’Olympiques spéciaux à Halifax, gérant 225 athlètes et 15 programmes sportifs.
« Michael s’est accroché et n’a jamais abandonné », ajoute M. Gilbert. « Il aurait pu choisir de passer du temps avec ses copains, ou avec sa petite amie, mais il a décidé d’être avec nous, chez Olympiques spéciaux. »
« Il était, et il est encore, le gars sur qui l’on peut se fier. Il est une perle rare. »
Michael a poursuivi son implication même pendant ses études à l’Université Acadia, située à Wolfville, soit à une heure de Halifax. Il est passé d’entraîneur à membre du comité régional de Halifax puis du conseil d’administration d’Olympiques spéciaux Nouvelle-Écosse. Michael a aussi été entraîneur à de nombreuses éditions des Jeux d’Olympiques spéciaux Canada ainsi qu’aux Jeux mondiaux d’Olympiques spéciaux à Los Angeles en 2015.
Bien que Michael reconnaisse qu’il est difficile de faire du bénévolat tout en essayant de se bâtir une carrière à son âge, il croit qu’Olympiques spéciaux lui permet également de réussir comme directeur des ventes dans le secteur de la technologie.
« Faire partie de groupes communautaires a grandement amélioré mon cheminement professionnel », dit-il. « C’est une chance pour quiconque essaie de bâtir sa carrière et d’établir sa marque et sa réputation personnelles. »