Derrière chaque grande organisation, il y a toujours un conseil d’administration dévoué.
Et c’est bien le cas d’Olympiques spéciaux Canada depuis ses tout débuts.
Lorsque le défunt publicitaire de grande renommée, Harry « Red » Foster, aida à établir le mouvement au Canada dans les années 1970, il réunit le premier conseil d’administration : un groupe de particuliers qui s’étaient portés bénévoles pour superviser l’organisation. Il prépara le terrain et recruta un groupe de personnes de confiance qui pourraient préserver l’héritage pendant 50 ans et plus.
L’avocat de Toronto, Bill L’Heureux, aujourd’hui à la retraite, fut l’un de ces premiers bénévoles.
À cette époque, alors que l’organisation avait du mal à survivre, on demanda à Bill L’Heureux (qui travaillait à Torys LLP), avec l’aide du comptable Blake Murphy et du commentateur sportif canadien bien connu, feu Frank Selke Jr., de rendre l’organisation « un peu plus professionnelle ».
« Les cinq années qui suivirent furent un vrai défi », se rappelle M. L’Heureux, qui finit par servir à titre de président des conseils d’administration d’Olympiques spéciaux Canada et d’Olympiques spéciaux Ontario.
Ensemble, ils mirent de l’ordre dans l’organisation et, avec l’aide de M. Selke Jr., ils établirent des rapports avec la Ligue nationale de hockey, qui subsistent à ce jour.
« Nous avons eu de la chance de trouver un groupe de personnes vouées à cette cause qui ont mis l’épaule à la roue et ensemble nous avons pu contribuer à certains des progrès », dit-il. « Cela m’a vraiment réjoui de faire part de ce genre d’organisation et le fait d’en être un dirigeant a été un privilège. »
Chacune des 12 sections provinciales et territoriales au Canada a une liste impressionnante de membres du conseil – passés et présents – qui font don de leur temps depuis des dizaines d’années, comme Cecil Villard de l’Île-du-Prince-Édouard, qui a servi aux conseils d’Olympiques spéciaux Canada et de l’Î.-P.-É.
M. Villard a découvert Olympiques spéciaux en Alberta dans les années 1970. Alors qu’il travaillait dans les domaines des loisirs et de l’éducation physique, on lui demanda d’entraîner Équipe Olympiques spéciaux Alberta pour de prochains Jeux nationaux.
« Je ne m’attendais pas à avoir à passer 10 heures en autobus jusqu’à Regina, mais cela faisait partie de ce qui se passait, et nous nous sommes bien amusés », se rappelle M. Villard en riant. « Quarante ans plus tard, et je suis encore là. »
Lorsque M. Villard est reparti à l’Î.-P.- É. en 1980, il a aidé à y établir la section provinciale.
Au cours des années, M. Villard a observé « les hauts et les bas » de l’organisation.
« Nous avons pu surmonter les problèmes et nous l’avons reconstruite », dit-il. « C’est un peu une spécialité d’Olympiques spéciaux – on n’abandonne jamais, on continue tout simplement à aller de l’avant – tout autant si on est membre du conseil d’administration ou athlète. »
Les conseils national et provinciaux/territoriaux sont composés de particuliers ayant différentes compétences, des domaines du droit, de la finance et des sports – ainsi qu’une expérience vécue avec Olympiques spéciaux, c’est pourquoi un(e) athlète d’Olympiques spéciaux siège à chaque conseil d’administration.
« Ça a été incroyable d’être la voix des athlètes », affirme la patineuse de vitesse d’Olympiques spéciaux Alberta, Katie Saunders, qui est la représentante des athlètes au conseil d’administration d’Olympiques spéciaux Canada depuis six ans.
Durant son mandat, elle a contribué à l’établissement du Conseil canadien des leaders athlètes, qui offre une tribune aux athlètes de partout au pays pour discuter de divers sujets entre eux, ainsi que pour fournir des commentaires sur la programmation d’Olympiques spéciaux.
« Mettre ce conseil en place a été fantastique », dit-elle. « Je ne peux pas à moi seule être l’unique voix des athlètes de tout le Canada. »
Selon M. Villard, « la bonne gouvernance est ce qui soutient une organisation, et c’est une des qualités distinctes d’Olympiques spéciaux. »
« Les gens veulent faire partie d’une organisation qui réussit, qui grandit, ils veulent faire partie d’une organisation qui améliore vraiment la vie de particuliers et c’est ce que fait Olympiques spéciaux, jour après jour. »