La carrière du journaliste sportif à la retraite Bernie Pascall, de la Colombie-Britannique, est truffée de grands moments.
Pascall a couvert six Jeux olympiques, dont ceux de 1980, à Lake Placid, qui furent le théâtre du « miracle sur glace », comme on a qualifié la victoire des États-Unis sur la Russie en hockey sur glace. Il était également de service à la première édition de la Coupe Canada (devenue la Coupe du monde de hockey sur glace) en 1976, où il fut témoin d’un but décisif impressionnant marqué par Darryl Sittler. Et il était au Soldier Field de Chicago en 1968, pour couvrir les tout premiers jeux d’Olympiques spéciaux.
Rejoint à son domicile sur l’île de Vancouver, Bernie Pascal, aujourd’hui âgé de 77 ans, se rappelle : « Ces jeux de 1968 ont beaucoup compté pour moi. Ils ont marqué un grand moment dans ma carrière. »
À partir de cette première rencontre avec Olympique spéciaux, il y a 50 ans, Pascall est resté fidèle au mouvement : il a continué à couvrir les jeux jusqu’à sa retraite, a siégé à un comité des communications d’Olympiques spéciaux et a animé divers événements.
« Comme journaliste, en général, on va couvrir son sujet… et on ne s’implique pas vraiment dans ce qui arrive, explique Pascall. Mais cette fois-là, ça a été très spécial. Nous avons passé toute la journée [au Soldier Field] à observer l’événement de nos yeux et à y prendre part. C’est quelque chose qui m’est resté. »
« [Les athlètes] étaient vraiment passionnés… et je crois que ça a déteint sur moi. »
En 1968, Pascall était employé comme journaliste sportif par CFTO à Toronto. Harry « Red » Foster – communicateur et cadre publicitaire très respecté qui allait plus tard constituer Olympiques spéciaux en société au Canada – invita l’équipe de CFTO à Chicago pour couvrir les premiers jeux d’Olympiques spéciaux.
Pascall et quelques-uns de ses collègues s’envolèrent pour Chicago à bord d’un petit jet, en compagnie de Foster, Harold Ballard, propriétaire des Maple Leafs de Toronto, et George Armstrong, capitaine de l’équipe torontoise de la LNH à l’époque.
Pascall conserve un souvenir précis de l’équipe canadienne de hockey intérieur en train de faire son entrée dans le stade.
« Quand on connaît le Soldier Field, la grande histoire de ce stade, et qu’on voit ces jeunes joueurs de hockey intérieur, dont une douzaine venus de Toronto, y faire leur entrée – c’était une scène éblouissante, confie Pascall. Ça représentait beaucoup pour eux, et je crois que toutes les personnes présentes étaient gagnées par le même sentiment. On était pris par l’émotion et l’enthousiasme. »
Bernie Pascall succomba à une « passion insatiable » pour Olympiques spéciaux, ce qui explique pourquoi il maintint son engagement quand il déménagea à Vancouver 10 ans après.
Selon Dan Howe, président-directeur général d’Olympiques spéciaux Colombie-Britannique, la voix radiophonique tonitruante de Pascall a aidé le mouvement à prospérer sur la côte ouest.
« Ça nous a donné beaucoup de crédibilité qu’une personnalité des sports comme Bernie, quelqu’un qui a couvert certains des plus grands événements au monde prête sa voix pour appeler à soutenir Olympiques spéciaux, affirme Howe. Quand on a l’appui de ces gens qui défendent une cause et qui montrent l’exemple, ça facilite certainement les choses. Et c’est ce que Bernie a fait pour nous. »
« [Aujourd’hui encore], chaque fois que nous lui demandons son aide, il nous l’accorde », ajoute Dan Howe.
Fier de la croissance du mouvement, soutenu aujourd’hui par des commanditaires et des athlètes importants, Pascall encourage les journalistes et les médias à offrir une plus grande couverture à l’organisme et à ses événements.
« Assistez à une seule compétition d’Olympiques spéciaux et vous en redemanderez, assure Pascall.
On est inspiré par la détermination et la vaillance de ces athlètes et on a envie d’en être témoin plus souvent. Je suis heureux qu’on l’ait fait en 1968. »
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