Les Mengerson d’Alberta sont tombés sur Olympiques spéciaux il y a plus de 30 ans.
À l’occasion d’une visite à Calgary en 1986, Karen Mengerson a repéré l’« énorme moustache rousse » d’un ancien hockeyeur de la LNH, Lanny McDonald, l’une des premières célébrités ambassadrices d’Olympiques spéciaux Canada. Il était en ville pour assister à la cérémonie de clôture des Jeux d’été d’Olympiques spéciaux Alberta.
« On a été conquis », raconte Karen, ajoutant qu’elle et son défunt mari se sont immédiatement inscrits comme bénévoles à leur retour chez eux, à Olds, située à environ une heure au nord de Calgary.
Karen a accepté le poste de coordonnatrice régionale bénévole et a inscrit son fils Mark, né avec une trisomie 21, en athlétisme et en quilles. Elle espérait que la pratique sportive l’aiderait à contrôler son poids et à conserver sa belle humeur. Olympiques spéciaux a fait les deux − et bien plus.
Aujourd’hui âgé de 34 ans, le quilleur vient de rentrer de ses premiers jeux mondiaux, ceux d’Abou Dhabi, avec une médaille d’argent et une de bronze.
« J’ai adoré ça », jubile Mark à propos de sa première expérience de la compétition internationale. Il s’était fixé comme objectifs « d’avoir du plaisir et de crier fort ses encouragements ».
« Mark a été un gros morceau de l’équipe de quilles », explique l’entraîneuse en chef d’Équipe Olympiques spéciaux Canada dans ce sport, Rebecca Norton. « Il a su garder le sourire malgré les longues journées et les horaires épuisants. Qu’il soit en train de danser ou d’enseigner le ‟weehaw”, devenu le cri de ralliement non officiel de l’équipe, il s’est montré avenant et a raffolé de son expérience aux Jeux mondiaux. »
Sa médaille d’argent en équipe et de bronze en double aux Jeux mondiaux sont arrivées comme la cerise sur le gâteau pour cet athlète d’expérience.
« Mark a vraiment bien quillé », admire Norton. « Il était concentré et déterminé à appliquer tout ce à quoi il s’exerçait depuis le mois d’octobre pour enregistrer une performance digne d’un podium. »
Durant sa préparation à la compétition internationale, Mark s’astreignait à un régime d’entraînement strict. Il ne se contentait pas de jouer aux quilles régulièrement : il allait au gymnase tous les jours et avait fait appel à un entraîneur personnel.
« Je savais que ses séances en gymnase l’aideraient à contrôler son poids. C’est un jeune homme élancé, beaucoup plus fort que moi », explique Karen, ajoutant que Mark va maintenir son entraînement.
Selon Karen, Mark ne parlait que des Jeux mondiaux avec ses frères et sœurs, ses neveux et ses nièces avant son départ pour les Émirats arabes unis. « Ils étaient presque tannés de l’entendre », rit-elle.
Depuis qu’il est revenu, il a encore plus à partager : un nombre impressionnant de médailles et des souvenirs à conserver pour la vie.